Au Cameroun, le Collectif d’avocats Sylvain Souop dénonce des arrestations « illégales et arbitraires » survenues après les audiences du Conseil constitutionnel concernant la présidentielle d’octobre.
Selon le préfet du Mfoundi, 29 personnes ont été interpellées le 4 août et placées en garde à vue pour quinze jours, soupçonnées de « troubles à l’ordre public », « attroupement » ou « incitation à la révolte ». Mais l’avocat Hippolyte Meli affirme que le nombre de détenus atteint 54, certains ayant été arrêtés dans la rue, des restaurants, des commerces et même en pleine nuit, pour leur présence présumée aux audiences.
Le collectif juge ces détentions contraires à la loi : la garde à vue administrative, réservée selon eux à la lutte contre le grand banditisme, ne s’appliquerait pas ici. « On arrête des gens sans preuve et sans présentation à un juge », déplore Me Meli, qui parle d’une « zone de non-droit ».
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