Noureddin Bongo Valentin, fils de l’ex-président gabonais Ali Bongo, est sorti de son silence. Dans un entretien accordé à l’hebdomadaire britannique The Standard, il revient sur ses 20 mois de détention à Libreville, après le coup d’État militaire d’août 2023.
Installé à Londres depuis sa libération en mai dernier, il affirme avoir subi de multiples sévices : passages à tabac, électrocutions, simulacres de noyade, privations de nourriture et conditions de détention inhumaines. Il assure également que sa mère aurait été violentée devant lui. « Toutes les tortures qu’on voit dans les films, ils me les ont faites », dit-il.
Ces accusations figurent déjà dans une plainte déposée en France pour « séquestration, détention arbitraire et actes de torture ». Libreville, de son côté, rejette catégoriquement ces allégations, rappelant que Noureddin et ses proches sont eux-mêmes poursuivis pour corruption et détournement de fonds publics.
L’ancien conseiller de la présidence gabonaise se défend de toute ambition politique et se présente comme un « bouc émissaire ». Ayant grandi et étudié au Royaume-Uni, il confie se sentir plus britannique que gabonais, et affirme avoir rejoint Libreville en 2018 uniquement à la demande de son père, affaibli après son AVC.
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