Deux ans après l’attaque meurtrière du Hamas, Israël reste prisonnier d’un cycle de guerre et de ressentiment. Le traumatisme du 7 octobre 2023, qui a fait 1 200 morts et marqué le pays au fer rouge, continue de hanter la société israélienne. Malgré les victoires militaires à Gaza et contre le Hezbollah, le sentiment de sécurité n’est pas revenu.
Joe Biden, venu dès les premiers jours exprimer sa solidarité, avait mis en garde Israël contre la tentation de la vengeance, rappelant les « erreurs » commises par les États-Unis après le 11 septembre. Deux ans plus tard, cette mise en garde résonne : Israël a gagné des batailles, mais perdu sur le terrain moral. Les destructions à Gaza et les milliers de victimes civiles ont terni son image et isolé le pays sur la scène internationale.
Le Premier ministre Benyamin Netanyahou, affaibli mais toujours en place, mise sur la poursuite de la guerre pour maintenir son autorité. Sa stratégie, sans véritable vision politique pour « l’après », divise la société israélienne, fatiguée d’un conflit sans issue et inquiète pour les otages encore détenus.
L’heure du choix approche : Israël doit-il continuer à fonder sa sécurité uniquement sur la force, ou chercher enfin un compromis durable avec les Palestiniens ? Deux ans après le drame, la plaie du 7 octobre reste béante, et la paix, plus lointaine que jamais.
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