En Guinée, la présidentielle du 28 décembre 2025 sera organisée par la Direction générale des élections (DGE), a annoncé le gouvernement. Cette décision ravive les tensions politiques, alors que la nouvelle Constitution prévoyait la mise en place d’un organe électoral véritablement indépendant.
Rattachée au ministère de l’Administration du territoire, la DGE est accusée par plusieurs partis de manquer d’autonomie. Pour le porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, il s’agit d’une « mesure transitoire » : « La DGE conduira les scrutins jusqu’à la mise en place des nouvelles institutions prévues par la Constitution », a-t-il expliqué.
Le gouvernement insiste également sur le caractère « souverain » du processus électoral. Aucun financement extérieur ne sera sollicité pour l’organisation du scrutin. « L’État guinéen assumera seul les coûts des élections », assure Ousmane Gaoual Diallo, sans avancer de budget précis.
Déjà en charge du référendum constitutionnel de septembre dernier, boycotté par une grande partie de l’opposition, la DGE continue donc de susciter la méfiance à quelques mois d’un scrutin décisif pour la transition politique du pays.
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