Donald Trump a affirmé mercredi 15 octobre que le Premier ministre indien, Narendra Modi, s’était engagé à mettre fin progressivement aux achats de pétrole russe. Une annonce qui a immédiatement suscité la réaction prudente de New Delhi, sans confirmation ni démenti officiels.
Dans un bref communiqué publié le 16 octobre, le ministère indien des Affaires étrangères a rappelé que la politique énergétique du pays restait guidée « par l’intérêt du consommateur indien » face à la volatilité des prix mondiaux. L’Inde, deuxième importateur de brut russe après la Chine, continue de justifier ses achats par la nécessité économique et son autonomie stratégique.
Depuis l’invasion de l’Ukraine, New Delhi a considérablement accru ses importations de pétrole russe, passé de 2 % en 2021 à plus de 35 % en 2024. Cette dépendance irrite Washington, qui y voit un soutien indirect à Moscou.
Pour l’heure, l’Inde temporise. Tout en soulignant la poursuite des discussions avec les États-Unis sur la coopération énergétique, elle évite soigneusement d’entrer dans le jeu des déclarations de Donald Trump, préférant le pragmatisme diplomatique à l’affrontement public.
Laisser un commentaire