Événement inédit en Bolivie : pour la première fois de son histoire, l’élection présidentielle se jouera lors d’un second tour, prévu le 19 octobre. Et ce sont deux candidats de droite qui s’y affronteront, reléguant la gauche et le MAS au second plan après vingt ans de pouvoir.
En tête, Rodrigo Paz Pereira, outsider du scrutin, a créé la surprise en récoltant 32,1 % des voix. Fils de l’ancien président Jaime Paz Pereira (1989-1993), il a profité du rejet croissant de la gauche et de certains électeurs conservateurs. Il affrontera Jorge « Tuto » Quiroga, ex-président (2001-2002), arrivé deuxième avec 26,8 %.
Le grand perdant est le millionnaire Samuel Doria Medina, longtemps favori des sondages, qui termine troisième (19,8 %). La gauche sort laminée : son meilleur candidat ne recueille que 8,2 %, et le MAS au pouvoir seulement 3,1 %, tandis que le vote nul atteint un niveau record de 18 %, encouragé par Evo Morales.
Le scrutin s’est tenu dans un contexte de grave crise économique, marqué par une inflation de 25 % et une pénurie de carburant et de devises. Les deux finalistes promettent une rupture avec le modèle étatiste instauré par Morales.
Laisser un commentaire