L’Assemblée législative de transition du Burkina Faso a adopté, lundi 1er septembre, une loi criminalisant les pratiques homosexuelles, avec des peines allant de deux à cinq ans de prison, a rapporté la télévision d’État. Pour les étrangers, l’infraction peut entraîner l’expulsion.
Jusqu’à présent, aucune législation spécifique ne visait les personnes homosexuelles dans le pays, où elles vivent généralement de manière discrète. La loi a été adoptée à l’unanimité par les 71 membres de l’Assemblée législative de transition, instituée après le coup d’État de septembre 2022 mené par le capitaine Ibrahim Traoré.
Cette mesure s’inscrit dans une réforme plus large du Code des personnes et des familles, qui modifie aussi les conditions d’obtention de la nationalité par mariage et reconnaît légalement les unions religieuses et coutumières.
Dans la région, le Mali, également dirigé par une junte militaire, avait adopté une loi similaire en novembre 2024. Sur le continent africain, environ une trentaine de pays interdisent et répriment les relations homosexuelles, souvent avec des peines de prison.
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