Dans le département de Bakel, au nord-est du Sénégal, les inondations reviennent comme chaque saison. Les fortes pluies combinées aux lâchers d’eau du barrage de Manantali, au Mali, ont encore submergé plusieurs localités situées le long du fleuve Sénégal.
À Ballou, commune de 35 000 habitants, l’eau et l’électricité sont coupées. Plus de 3 800 personnes ont dû être déplacées et sont hébergées dans des écoles, ce qui compromet la rentrée de près de 5 000 élèves. « Nous sommes dans une situation très difficile », alerte le maire, Cheikhna Camara.
Sur les réseaux sociaux, les images d’habitations englouties et de rues transformées en rivières se multiplient. Face à cette crise récurrente, les habitants appellent à des mesures structurelles plutôt qu’à une aide d’urgence.
« Distribuer des vivres ne suffit plus », estime Mamadou Fade, du réseau d’ONG GRDR. « Il faut des aménagements, un drainage des eaux et des digues pour protéger durablement les populations. »
Le ministère de l’Hydraulique a annoncé l’envoi de motopompes, vivres et matelas, mais sur le terrain, la lassitude grandit : les promesses de prévention restent, pour beaucoup, lettre morte.
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